Eduquer son chien avec les méthodes positives et bienveillantes

Si vous avez un toutou, ou avez prévu d’en prendre un tout prochainement, vous vous êtes sans doute déjà posé la question de son éducation ?

Comment s’y prendre concrètement ?

A quel âge peut-on débuter ?

Peut-on se débrouiller seul(e) ?
Ou faut-il aller voir un éducateur canin ?


Vous avez également peut-être déjà entendu parler des deux grandes méthodes d’éducation canine qui co-existent de nos jours, dans le monde canin ? Et qui s’opposent bien souvent.

Loin de toute idée du débat stérile habituel entre ces deux méthodes de dressage, je vous propose aujourd’hui de faire un point complet sur « l’éducation canine positive ».


Prêt ?
Suivez-moi, c’est parti… 🙂

C’est quoi exactement l’éducation canine positive ?

Pas simple de définir en quelques mots une approche d’éducation !

Nous pourrions définir l’éducation canine positive comme une vision résolument modernebienveillante, et respectueuse du chien (et plus globalement des animaux de compagnie).

Elle met l’accent sur la relation et la complicité à créer avec le maître, tout en se focalisant sur les récompenses, et le renforcement positif des bons comportements du toutou.


Pourquoi peut-on la qualifier de méthode « moderne » ?

Car elle s’est développée ces dernières années, au fur et à mesure des avancées de l’éthologie.
Et d’ailleurs, elle s’est également beaucoup diffusée pour d’autres espèces animales que le « canis lupus familaris », comme le cheval, ou différents animaux que l’on trouve dans les zoos (pour les soins par exemple).


Les dernières études en éthologie confirment toutes les données récoltées dans l’approche positive, tant sur son fondement, que sur l’importance de la prise en compte des émotions chez le chien. 


Pourquoi une approche « bienveillante et respectueuse » ?

Tout simplement parce qu’elle va se focaliser essentiellement sur les bons comportements des toutous, à renforcer.
Par des récompenses (nous verrons quels types de récompenses par la suite).

La motivation du chien va être boostée, de manière à renforcer le lien à créer avec son maître, et sa famille.

Tout en évitant le recours à des méthodes coercitives, ou punitions d’une autre époque :

  • cris, énervement
  • tapes, même légères
  • coups de collier
  • contraintes trop fortes
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Toute référence à une notion de « hiérarchie », « dominance », « meute familiale »… n’a pas sa place en éducation canine positive.

Nos canidés ne sont pas considérés comme des descendants directs du loup, qu’il faudrait à tout prix dominer pour pouvoir les dresser correctement.

La logique d’éducation ne se réfère pas et n’a pas comme fondement le fait que le chien recherche en permanence à occuper la place d’« Alpha » ou de « Dominant » au sein de son groupe social.


Le focus à faire concerne la relation à créer avec son « humain », ainsi que les règles de vie à mettre en place, pour le quotidien.

Elle exclut l’utilisation de certains accessoires de dressage, type collier étrangleur, collier électrique, collier de dressage….

Elle est aujourd’hui devenue une approche incontournable pour tout maître qui veut comprendre son chien… Et éduquer son chien, de manière douce, simple et efficace.

Mais bien sûr, comme pour tout, l’éducation canine positive traîne son lot « d’idées reçues », ou de « tartes à la crème », voire pièges

Voyons-en quelques-unes maintenant…

Education bienveillante pour les canidés… Les idées reçues

Idée reçue n°1 : « Education canine positive = friandises ! »

Ah… Sans doute le cliché d’éducation le plus tenace !

Et je dois bien avouer… Pas complètement faux !

Allez, nous allons développer ce point car il mérite quelques explications complémentaires…


Mais pour démarrer, une petite anecdote…

Il y a bien longtemps, j’avais emmené mon canidé, alors qu’il était encore tout jeune, à un cours de « maternelle du chiot » dans un club de dressage.
Etant assez craintif à l’époque, je voulais qu’il puisse rencontrer des congénères, et dans un lieu et moment contrôlés.

Nous commençons le cours collectif…

L’éducateur canin nous propose de travailler l’ordre « Assis ».
Je sors quelques friandises, pour faire travailler mon loulou… Et je vois l’éducateur se précipiter vers moi, pour me demander : 
« Qu’est-ce que vous faites, là ? »
« Eh bien, je prends des croquettes, j’ai commencé à lui apprendre le Assis comme ça… »
« Non, non, rangez ça, pas besoin… Après on ne peut pas s’en défaire… Le chien n’a pas besoin de friandises pour travailler ! »…

Ok.

Ce premier éducateur était, comme vous l’aurez compris, de l’approche traditionnelle.


Quelques semaines plus tard, je me balade en ville, alors que Necko était encore bien réactif (courrait, aboyait après les voitures, les joggers, ou trottinettes…).
Et là, complètement par hasard, je suis interpelé par une personne qui s’avèrera être un éducateur canin comportementaliste.
Il se baladait, tout comme moi.
Il m’aborde, me parle un peu du chien, et des troubles de comportement, dont la réactivité… Et me propose, pour calmer rapidement cela, de lancer une poignée de croquettes au sol, dès qu’un déclencheur va arriver…


Vous voyez déjà la différence qu’il peut y avoir entre deux professionnels de l’éducation canine, ayant opté pour des approches différentes… 😉


Etant, personnellement, à cette époque encore, davantage porté sur l’approche d’éducation traditionnelle, je dois bien dire que ce conseil de « jeter des croquettes au sol » m’avait surpris !

Et paru complètement idiot !

Je me souviens avoir dit à ma compagne, en rentrant :
« Pffff, j’ai croisé un éducateur canin comportementaliste, par hasard, en promenant Necko… Et tu sais ce qu’il m’a dit ? Pour qu’il se calme après les voitures, les joggers… Eh ben, faut lancer des croquettes parterre !!! Non mais vraiment, c’est du n’importe quoi leur approche positive !! Dès qu’il y a un problème, il suffit de filer des friandises aux chiens ! ».


Voilà ce que je pensais, moi aussi, à l’époque, de la méthode positive. 😉


Je pense que cet avis est encore partagé par beaucoup de personnes. Qui, comme moi à ce moment-là, ne connaissent pas l’approche telle qu’elle est en réalité.

Bien que peu réceptif au conseil donné lors de cette rencontre surréaliste avec cet éducateur canin, je dois bien avouer que l’idée m’ a quand même bien trotté dans la tête.
Du coup ?
J’ai essayé la solution proposée ! 😉

Et à ma grande surprise… ça a marché !

On a obtenu, avec Necko, de bons résultats rapidement…

C’est finalement grâce à cette rencontre, totalement fortuite, que j’ai découvert réellement ce qu’est l’éducation canine positive.

Bien loin de cet énorme cliché : « on gave les toutous de friandises »…


Mais pourtant, me direz-vous, c’est bien ce que j’ai fait moi-même ?! Lui donner des friandises ?!! Oui, oui !!

Mais ce n’était qu’une possibilité parmi d’autres.

Et puis surtout, là dessous se cache une vraie méthodologie, une vraie approche. Et seule la solution (lancer de croquettes) est simple.

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L’éducation canine positive, elle, est beaucoup plus complexe (dans le bon sens du terme) que cela.


Derrière ce simple geste, et cette solution parmi d’autres, se cachent en fait, énormément d’éléments ultra importants pour la relation avec votre canidé.

Et une belle confiance et complicité à créer, et maintenir :

  • tout d’abord, le fait que le comportement qu’on pouvait trouver et juger « négatif » puisse s’interrompre rapidement.
    Du coup, en voyant des résultats et des changements rapides chez le toutou, le maître peut se calmer, et retrouver de meilleures émotions vis à vis de son pépère. La relation ne peut que s’en trouver améliorée et embellie.
    Et ce seul élément est déjà fondamental !
  • dans le même sens, les punitions envers le loulou vont s’interrompre. Cris, énervements, « coups de collier » sur la laisse…
    Bref, beaucoup de sanctions et de contraintes sur le chien peuvent être stoppées du fait de cette solution.
  • le canidé va petit à petit complètement changer l’émotion ressentie face aux différents stimuli. Ceux-ci en effet, vont devenir associés à une émotion positive (friandises) et ne seront donc plus à l’origine d’un problème de comportement. Ou, plus précisément, d’une mauvaise réponse comportementale de la part du pépère.
    L’approche positive travaille énormément sur les émotions des toutous. Et pas seulement sur des comportements, à renforcer, ou à punir.
  • enfin, en faisant cela, le maître prend déjà en compte un élément fondamental de l’éducation canine : l’anticipation !

Eh oui, plutôt que de sanctionner un mauvais comportement, on va plutôt rechercher, du moins dans l’approche positive, à anticiper au maximum, afin qu’un comportement puisse se créer.
Et le renforcer (caresses, friandises, jeux…).


Voilà une différence énorme entre les deux méthodes d’éducation.
Plutôt que de sanctionner un mauvais comportement (pour éviter qu’il se reproduise), on va beaucoup anticiper, pour que le comportement visé ait plus de probabilité de se produire. Et on le renforcera (renforcement positif).

Eh oui, derrière quelques croquettes jetées au sol, on retrouve tous ces concepts, et ces objectifs.


Vous voyez que les choses sont déjà un plus complexes que « gaver son chien de friandises » ? 😉

Et en plus, ce reproche potentiel là : n’avoir comme unique solution que recourir à la nourriture, on peut aussi le faire à la méthode traditionnelle… La seule réponse possible face à un mauvais comportement, est la sanction (punition, coup de collier, contrainte physique…). ;-))


Pour terminer cette 1ère idée reçue, il faut aussi préciser que oui, bien sûr, en éducation canine positive, on utilise effectivement beaucoup les friandises.

Mais ce n’est pas du tout ni une obligation, bien évidemment, ni la seule alternative possible !

Simplement, beaucoup de chiots, ou chiens adultes, sont gourmands, alors on profite de la belle motivation qu’ils ont pour les friandises !

Pour les chiens qui seraient moins gourmands, on travaillera avec de meilleures sources de motivations pour eux (caresses, jeux…).


L’utilisation des friandises n’est en rien gênante. Si on sait la conduire correctement.

Bien évidemment, elle est principalement utilisée pour l’apprentissage (entre autres, l’éducation du chiot).

Nul besoin, par la suite, d’avoir des friandises pour que le toutou écoute son maître !

Si toutefois cette dérive se produit, c’est entre autres, dû à une mauvaise utilisation du leurre. Nous y reviendrons plus tard dans cet article.

comment dresser son chien positif

Idée reçue n°2 : « Education canine positive = méthode permissive ! »

Voici probablement la 2ème idée reçue la plus ancrée chez le grand public !

Si on est en éducation canine positive, alors on sera forcément permissif !


« Il n’y aura aucune règle de vie à imposer au toutou. On n’exigera de lui aucune écoute. On ne fera aucune séance d’obéissance, pas même les ordres de base, ni la marche en laisse ou au pied… Bref, ce sera « free style » à la maison ! »

Une fois encore, cela est bien évidemment, complètement faux !


Même si je comprends tout à fait les raisons de la généralisation de ce cliché. Il est en grande partie dû aux fervents défenseurs eux-mêmes de la méthode positive.
Enfin, plus exactement, les « extrêmes » de l’approche bienveillante.
Ceux qu’on nomme souvent les « tous po-po ».


Peut-être avez-vous déjà entendu parler d’eux ? 😉


C’est très bien d’avoir adopté une méthode, de la revendiquer et de la défendre.

Mais en faire une vérité absolue, ou une réponse ultime à 100% des problèmes, tout en rejetant systématiquement, toute forme de dialogue, et en critiquant avec beaucoup de véhémence les personnes n’étant pas du même avis… N’est pas, à mon sens, une bonne et saine démarche.
C’est pourtant exactement ce qu’il se produit entre fervents défenseurs des méthodes d’éducation douces, et ceux de l’approche traditionnelle.

Et à force de diffuser, sur tous les supports, qu’il ne faut surtout jamais créer la moindre contrainte pour le chien (que ce soit dans le quotidien ou dans un club canin), et que la personne qui oserait le faire ne pourrait être qualifiée d’éducateur canin, ou de comportementaliste canin… Eh bien, on en arrive à des extrêmes. 

Et ces extrêmes, c’est de laisser penser au grand public, qu’éducation canine positive = éducation sans limites et éducation permissive.


Et pourtant, il n’en est absolument rien !


Tout bon et vrai éducateur canin positif vous le confirmera : on doit fixer des règles de vie !

Tout simplement, pour que le quotidien avec votre canidé soit agréable !

Mais ces règles ne sont tout simplement pas fondées sur la notion qui sous-tend la méthode d’éducation traditionnelle : la hiérarchie.


On travaillera sur des notions fondamentales, comme l’obéissance bien sûr, mais également la gestion de la frustration, l’excitation, les auto-contrôles…

Idée Reçue n°3 : « Education positive = seulement pour les chiens de compagnie »

Ecole des chiots, conseils pour la propreté, quelques cours collectifs pour faire obéir son chien, les ordres de base…

Voilà à quoi serait reléguée l’approche bienveillante, pour la plupart des gens.

Une sorte de dressage pour chiens « de mémère ».


Bien sûr, je ne fais pas référence au travail que font certaines équipes cynophiles (police, armée, sapeurs-pompiers…) qui sont dans une logique de chiens d’utilité, ben différente de celles de « chiens de compagnie ». Même si les choses évoluent aussi dans ces organismes.


Le dressage des chiens d’assistance par exemple (chiens guides d’aveugles ou ‘assistance aux personnes handicapées – notamment des Labrador ou des Golden) se fait de plus en plus en version positive désormais.


Beaucoup d’éducateurs canins, de club de dressage, de vétérinaires (comportementalistes ou non)… utilisent désormais l’approche positive.
Elle est même devenue la norme à enseigner et diffuser dans beaucoup de formations au métier d’éducateur (formation d’éducateur, avec diplôme reconnu, ou en centre de formation privé, certificat de capacité…) ou de maître-chien.


Mais quoi qu’il en soit, l’approche positive n’est pas réservée aux chiens de « mémères », ni simplement à l’apprentissage des ordres de base, ou à la socialisation des chiots.

Elle offre, entre autres, un panel de solutions pour la rééducation (divers troubles du comportement : agressivité, réactivité, aboiements…).

Elle permet de travailler avec toutes les races de chiens (chiens de berger (berger belge Malinois, berger allemand…), Rottweiler, chiens de chasse, terrier…).

Et chiens de tout âge.

Vous pourrez également vous intéresser aux signaux d’apaisement du chien, si vous souhaitez vous orienter davantage dans une approche d’éducation bienveillante.
Ou, tout simplement, mieux comprendre votre canidé.

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Les outils à utiliser en éducation canine positive… Le clicker, entre autres

Il y a tout un panel d’outils, et de méthodologies à utiliser en éducation canine positive.

Dont un que vous n’imaginez peut-être pas… La punition !

Eh oui !

On peut punir aussi dans les méthodes douces !
Incroyable, non ? 😉

Mais on va utiliser la punition négative. Comme nous allons le voir dans un instant.


Listons tout d’abord quelques-uns des outils à notre disposition :

  • les récompenses
  • les punitions
  • le leurre
  • l’outil particulier qu’est le clicker

Les Récompenses

ça, vous l’aurez compris… On va beaucoup utiliser les récompenses en éducation moderne.

Récompenses à utiliser pour « renforcer » les bons comportements de notre loulou.

Renforcer pour que ces comportements aient tendance à se renouveler ! (C’est bien tout l’objectif !).

Et donc, on va « renforcer » uniquement les comportements qui correspondent à ceux recherchés.

Par exemple, les ordres ou « commandes » à apprendre, les comportements de calme (et de non excitation), les comportements de « politesse canine » (s’assoir attendre…).


Avec quoi récompenser ?


Des friandises bien sûr !
Mais pas que, bien évidemment !

Tout d’abord, des friandises… Si le canidé les apprécie ! Ils sont en effet, plus ou moins gourmands… Ce ne sont pas tous « des estomacs sur pattes ». 😉

Et puis, il y a des friandises… et friandises !

Pour les séances d’éducation, de travail, ou pour les nouveaux apprentissages, on considère qu’il faut monter dans l’échelle de motivation des toutous.

Et donc, leur proposer des MEGA friandises.
Pas seulement des croquettes ou des friandises qu’ils sont habitués à avoir. Vous pouvez donc vous faire un stock de méga friandises, à réserver pour vos séances de travail.


Parmi ces bonnes friandises possibles :

  • dés de viande séchée (poulet, dinde, canard…)
  • dés de jambon
  • dés de fromage
  • lardons
  • morceaux de saucisse Knacki
  • friandises spéciales chiens (attention à leur qualité – parfois beaucoup d’additifs, et de sous produits animaux)


Astuce 1 :

pensez à retirer de la ration de votre loulou, les récompenses qu’il aura eues dans la journée, au cours de ces séances d’obéissance.


Astuce 2 :

pour garder toute la motivation de votre chien, ne le faites pas travailler, le ventre plein ! Mais au contraire, faites-lui faire de nouveaux apprentissages lorsqu’il est a jeun !

A jeun et avec de méga friandises, c’est plus simple pour obtenir l’attention de votre toutou. 😉

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Si vous ne savez pas où commander de super friandises pour votre loulou, alors je vous recommande, sans la moindre hésitation, le site Canigourmand !
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Bien évidemment, les récompenses sont loin d’être uniquement des friandises !

En règle générale, toute action que le chien désire, ou visait, est une récompense pour lui ! Tout simplement.


Le fait de s’assoir et de savoir gérer son calme 1 seconde avant d’avoir le droit d’aller manger la gamelle est récompensé… Par le fait d’aller à la gamelle justement.

S’assoir et attendre avant qu’on ouvre la porte pour partir se balader est renforcé, et récompensé, par le fait que le porte s’ouvre…

Se laisser mettre le collier est renforcé/récompensé par le fait qu’on part se balader immédiatement après…

Le fait de revenir à « sa place » en laisse, peut être récompensé par le fait d’être détaché, pour aller se balader en liberté, en toute tranquillité.


Bref, il y a énormément de récompenses possibles !
Bien au-delà des friandises, qui sont tant reprochées à l’éducation positive.



Les récompenses « verbales » bien évidemment.

Le traditionnel « Oui ! » ou « Bravo ! » ou « c’est bien ! », ou peu importe le mot ou marqueur que vous utilisez. Pour votre toutou, il est bien connoté positivement. Et a dû et doit encore probablement de temps en temps, être associé à des friandises, ou à des jeux.



Les caresses et autres papouilles, pour venir féliciter et récompenser votre toutou.

Attention, certains « canis lupus familiaris » ont gardé une sorte de côté « sauvage », et ne sont pas très fans des caresses. Surtout, observez bien votre toutou. Et au moindre signe de recul, position basse, ou signaux d’apaisement, arrêtez… Et basculez sur un autre type de récompenses (du moins pour le moment).

Attention aussi à ne pas caresser les loulous sur la tête ou le cou. Ils ne sont généralement pas très fans !

Sous le cou, sur les flans… C’est beaucoup mieux pour eux. 🙂



Enfin, bien sûr, les jeux.

Lesquels ?

C’est simple ! Les préférés de votre loulou !

Seul petit bémol. Faire de séquences de jeux très courtes, lors d’une séance de travail, pour ne pas trop distraire le chien. Et en réserver une plus longue, après la fin du cours.

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Les Punitions

Les punitions sont tout à fait admises en éducation douce et bienveillante.
Mais on va privilégier les punitions dites « négatives ».

Et jamais les punitions « positives ».

Alors, quelle est la différence ?


Dans les punitions positives, on va « ajouter » quelque chose, pour que le comportement que vient de faire le loulou se reproduise moins. Et bien sûr, quand on ajoute quelque chose pour punir un comportement, ce n’est jamais quelque chose d’agréable !

On va donc ajouter quelque chose de désagréable pour le toutou. ça ne veut pas forcément dire quelque chose de douloureux, de violent, ou de maltraitant. Mais quelque chose qui ne sera pas cool pour lui.  C’est la notion « d’inconfort » ou de « contrainte » évoquée dans la méthode traditionnelle.


Quelques exemples de punition positive :

  • le traditionnel coup de collier avec la laisse, ou la longe
  • une réprimande verbale (voire des cris ou une grosse « engueulade »)
  • une petite tape (sur les fesses, sur le museau…)… Assez traditionnel dans l’apprentissage de refus d’appât par exemple
  • une contrainte physique pour se coucher, se mettre sur le flanc


Bref, tout cela, on va donc l’éviter en éducation canine positive, pour se focaliser sur les punitions négatives.

Dans celles-ci, on ne va pas « ajouter » quelque chose (de négatif) pour que le comportement ne se reproduise pas. Mais on va « retirer » (d’où le terme de « négatif ») quelque chose. Et on va donc retirer quelque chose d’agréable au chien.


Par exemple :

  • stopper le jeu et ranger (momentanément le jouet) quand le chien aboie ou mordille
  • cesser toute interaction ou partir quand le chien aboie (on retire notre présence à ses côtés, l’échange, ou le jeu qu’on avait avec lui)
  • on retire la gamelle qu’on venait de poser au sol si le loulou se relève, alors qu’il s’était assis gentiment (et devait attendre notre signal pour aller manger)

Alors bien sûr, les punitions (négatives) de la méthode positive paraissent parfois bien anecdotiques (et moins spectaculaires) qu’une bonne grosse punition positive (coup de collier, cris…).
Pourtant, dans l’approche traditionnelle, la récompense est souvent le jeu, le jouet.

(Et la friandise est décriée).

Donc stopper le jeu, retirer le jouet, en guise de punition… devrait être perçu comme une punition assez forte pour le toutou… 😉

education-canine

Le Leurre

Qu’est-ce que c’est que ce truc-là ? 😉

Eh bien c’est tout simplement s’aider de quelque chose (comme une friandise) pour faire réaliser au pépère, ou à la mémère, ce qu’on attend de lui ou d’elle. Puis de renforcer ce bon comportement, bien sûr.

Le plus souvent, on utilise une friandise pour cela.
Mais ce n’est pas une obligation.

L’exemple typique est de faire assoir le loulou en lui présentant une friandise, devant le museau. Puis en la reculant un peu, ou la levant, de manière à ce qu’il lève la tête, pour suivre la friandise et, par effet de bascule, le chiot pose les fesses au sol.

On peut ainsi faire réaliser beaucoup de mouvements, en guidant les loulous avec un leurre.


Attention toutefois…


Car mal utilisé, enfin, plus exactement « trop » utilisé, le leurre peut rapidement devenir un vrai problème. Car il devient alors complètement intégré à la commande à apprendre.
Pour le canidé, voir le leurre, et le suivre, devient la 1ère étape de l’apprentissage !

C’est pour cela que beaucoup de maîtres échouent lorsqu’ils suppriment le leurre.
Ils l’ont fait beaucoup trop tard !


C’est le cas typique du chien qui ne revient pas quand on l’appelle, car il ne voit plus le geste qui consistait à lui tendre la main, remplie de croquettes !


(Pour cet exemple, il y a aussi le problème de la motivation, ou plus exactement « du conflit de motivation » pour le loulou : si la récompense (ou leurre !) reste le même, alors que les distractions de l’environnement évoluent et deviennent plus fortes – comme des congénères, des chats ou autres animaux à courser, des joggers… – eh bien, il est évident que ces simples friandises ne feront pas le poids !)


Donc il faut retirer le leurre assez tôt dans l’apprentissage, dès que le loulou est capable de suivre par exemple la main vide. (On épurera également le geste, au fil de l’apprentissage).

La friandise initialement utilisée en leurre pourra devenir plutôt une récompense. 🙂

Le Clicker

Nous terminons cette partie par un outil particulier qu’est le clicker.

Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ?
Ou peut-être du « clicker training » ?

C’est un outil très à la mode actuellement. Et aussi très intéressant !

Il est régulièrement employé en éducation canine positive. Mais n’est en aucun cas indispensable. 🙂


De quoi s’agit-il ?

C’est un petit boîtier en plastique, qui contient une languette métallique. En tenant le clicker à la main, on peut actionner cette languette, ce qui produit un petit bruit bien particulier. Et identique à chaque fois (sauf quand le clicker finit par s’user un peu !).

Ce signal sonore va être associé à une récompense (traditionnellement une friandise) pour le chien.

Dans les apprentissages, ce signal permettra alors de renforcer (positivement) chaque bon comportement.

Mais à quoi cela sert-il, par rapport à un simple « Oui ! » ou «Bien ! ».

En fait, le clicker permet de « capturer » des comportements ultra précis des loulous. Qu’un plus long « Oui ! » ou « C’est bien ! » ne permettrait pas de saisir. Du coup, on avance avec beaucoup plus de précisions dans les apprentissages.

Le Clicker permet d’obtenir d’excellents résultats dans certaines disciplines, comme l’obéissance, l’Obée rythmée…
Et est également particulièrement utile en rééducation.

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Les limites de l’éducation canine moderne et respectueuse

La méthode positive n’a finalement pas de limites…


Un bon éducateur pourra très facilement éduquer un chien et régler des troubles de comportements (chien agressif, destructions, aboiements intempestifs, réactivité…).

Bien sûr, l’éducation canine positive n’est pas non plus « miraculeuse » et ne veut pas dire, à mon sens, d’exclure, toutes les autres méthodes de dressage canin.

L’éducation traditionnelle, bien conduite, peut convenir aussi, me semble t’il si elle est réalisée avec soins, par un éducateur comportementaliste compétent et très respectueux du toutou.

Elle peut permettre d’avoir des résultats plus rapidement. Mais moins respectueux du chien.

L’approche positive est également tout à fait adaptée à certaines disciplines sportives pour le chien, ou d’obéissance (Agility, Pistage, Ring…).

En fait, comme quasi pour tout… Les limites ne viendront pas de la méthode elle-même… Mais plutôt de celui ou celle qui l’applique. 🙂

Il y a aussi certaines erreurs d’éducation, qu’il est bon d’éviter. 😉

Pour conclure, l’éducation canine positive, c’est…

Une approche moderne et bienveillante de l’éducation canine, qui :

  • mise sur les renforcements des bons comportements des toutous, ainsi que sur la relation de confiance et de complicité à créer avec son maître (conditionnement opérant)
  • est tout simplement parfaite pour l’éducation des chiots !
  • utilise les renforcements (positif et négatif), ainsi que les punitions (négative seulement)
  • fixe un cadre, des règles de vie, et n’est en rien une approche permissive
  • utilise beaucoup de récompenses variées, et pas uniquement les fameuses friandises
  • est utilisable pour tous les chiens, en éducation et en rééducation !

Et… L’essayer… C’est l’adopter !

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