Les 3 erreurs d’éducation canine à éviter avec son chien

Comme dans beaucoup de domaines, il est très facile de commettre des erreurs dans l’éducation de son chien.

Ou tout simplement dans le quotidien, avec lui.
Celles-ci peuvent avoir de graves répercussions.
Sur le comportement même de votre chien, ses émotions… Et sur la relation « humain/chien », bien sûr.

Dans cet article, très rapide à lire, je vous présente 3 grosses erreurs, classiques et très fréquentes.
Pourtant à éviter !

Belle lecture !

Erreur d’éducation canine #1 : ne pas sortir son chien du jardin

« J’ai un parc de 3 hectares »
« Moi ? Un jardin de 2 000 m2 »
« Oui, bien sûr, mon chien dispose d’un terrain… 4 000 m2 à la maison ! »

Voici ce que je peux entendre, ou lire, très souvent.
Un grand classique.
Et une belle erreur, toute aussi classique.

En effet, bien souvent, les personnes qui disposent d’un très bel et très grand extérieur pour leur maison, s’imaginent, de toute bonne foi, que cela représente un véritable paradis pour leur canidé.
Alors, bien évidemment, sur le principe, cela est plus intéressant qu’un studio de 35 m2, ou qu’une chambre d’étudiant !
Sauf que.
C’est mieux, certes.
Mais cela n’est en rien suffisant au bonheur dudit toutou.

Et surtout, cela n’est en rien une dispense…
Une dispense de quoi ?
Eh bien de belles sorties canines quotidiennes, pardi !

Eh oui, c’est bien de cela dont les canis lupus familiaris ont besoin !
Et non pas, uniquement, d’un magnifique terrain de 3000 m2 !

Découvrir de nouvelles odeurs, explorer, rencontrer des congénères, jouer, courir, se défouler…
Bref, voilà ce qu’il faut à un chien pour être bien dans ses pattes.

Si votre canidé ne sort jamais de son terrain ?
Eh bien, il lui manquera, toujours, les odeurs d’autres chiens, les rencontres avec les congénères (si celles-ci se passent bien), l’exploration de nouveaux lieux…
Même si vous jouez beaucoup avec lui, et le dépensez, physiquement.

Bref, Il faut à tout prix mettre un terme à cette idée, encore trop souvent répandue, qu’un grand terrain dispense de promenades canines !
Il n’en est rien.

Le temps vous manque ?
Evidemment, sortir son chien, chaque jour, durant 1h30 ou 2h, n’est pas possible pour tout le monde.
Cela coule de source, et se comprend fort bien.

Du coup, comment optimiser au mieux son temps ?
Eh bien, tout simplement en proposant à votre chien des promenades intéressantes.
C’est quoi « une promenade intéressante » pour son canidé ?
Assez logiquement, une balade qui lui permettra de répondre, en partie, à ses besoins fondamentaux.
Notamment de se dépenser physiquement, d’explorer, d’avoir des contacts avec des congénères.

Donc, concrètement ?
Si vous n’avez que 20 à 30 minutes à consacrer à une balade canine ?
Eh bien, privilégiez une sortie qui permettra à votre chien de « s’en mettre plein la truffe ».
Donc en version « marche en laisse », et non « marche au pied ».
Dans la 1^ère version ?
Le chien peut marcher devant son maître, avec du mou au niveau de la laisse, tout en flairant les odeurs qui l’intéressent.
Bien sûr, on reste à l’initiative de la direction, du temps des différents arrêts…
Le chien peut tout simplement profiter à fond de sa balade en reniflant un maximum. Sans tirer sur sa laisse.

Une marche « au pied », quant à elle, est plutôt un exercice d’obéissance.
Au cours duquel le chien peut beaucoup moins se balader le museau au sol.
De fait, ce type de marche est beaucoup moins récréative pour le toutou…

Bien sûr, si on peut aussi détacher son chien au cours de cette courte balade, par exemple dans un parc l’autorisant, alors c’est parfait.
A la condition, bien évidemment, d’avoir un très bon rappel.

Et si des copains canidés sont dans le coin, alors parfait !

Besoin d’un coup de main pour apprendre à votre chien à ne plus tirer en laisse ?
Découvrez la formation « Passer une promenade parfaite ! »

Erreur d’éducation canine #2 : se contenter d’ignorer

« Ignorer les mauvais comportements… Et valoriser les bons ».
Voici ce que l’on peut régulièrement entendre, notamment concernant l’éducation canine positive.
Et qui constituerait le « must » de l’éducation canine.

Alors…
Pour le côté « valoriser les bons comportements » (ceux qu’on veut voir se reproduire plus régulièrement), 100% d’accord.
Pour le côté « ignorer les mauvais », alors là… Prudence !!
Grande prudence même.

Selon les cas, cela peut être très intéressant… Comme tout simplement catastrophique.
Bah, vous pensez que j’exagère ?
Non, non, je vous confirme que non ! 😉

Autant ignorer certains (mauvais) comportements, dont l’objectif était justement d’attirer l’attention des maîtres, peut sembler pertinent.
Typiquement certains aboiements.

Autant, cette réponse, appliquée à d’autres comportements, ne peut, en réalité, que servir à les renforcer.
Donc exactement le contraire de l’objectif visé !

Un exemple ?

Un chien qui court et aboie après tout ce qui passe devant son grillage, ou son portail.
A l’origine, pourquoi le chien fait-il cela ?
A priori, on ne sait pas forcément.

Plusieurs explications possibles :

• le toutou n’est pas assez défoulé ou dépensé physiquement, du coup, il « décharge » sur quelque chose qui est en mouvement devant chez lui
• le chien fait de la « prédation » sur tout ce qui bouge
• le canidé s’ennuie, alors venir voir ce qui se passe, et aboyer dessus, l’amuse
• le canidé veut faire fuir cet éventuel intrus… Et ça marche, puisque le passant… Passe… 😉
• …

Et en fait, quelle que soit la raison initiale, il est grandement possible que le toutou trouve une grande satisfaction et un grand plaisir dans la solution (courir, s’exciter, aboyer) qu’il vient d’expérimenter.

Donc ?

Eh bien, il y a de grandes chances pour qu’il la renouvelle plus fréquemment !
Voire systématiquement, plus tard.
Puisque ce comportement, cette réponse, va s’auto-renforcer.

Voilà pourquoi penser qu’ignorer un mauvais comportement est systématiquement intéressant, est, en réalité, une très mauvaise idée !
Cela reste une solution possible, et tout à fait intéressante, dans certains cas.

Erreur d’éducation canine #3 : les friandises comme solutions à tout

Cette erreur est, à la fois, une « tarte à la crème » classique de l’éducation canine positive.
On pense que les friandises sont un incontournable, pour bien éduquer son canidé.

Alors, qu’en est-il concrètement ?

Eh bien, c’est vrai qu’elles sont beaucoup utilisées, pour éduquer nos toutous, en version positive.
Mais elles ne sont, pourtant, en rien, obligatoires !

Elles restent, en revanche, fort pratiques… Tout simplement car beaucoup de toutous sont gourmands… Et donc motivés par ce type de récompenses !

Et qu’elles sont faciles à transporter également, avec une petite pochette par exemple.

Mais, c’est tout !

Et d’ailleurs, tous les chiens ne sont pas gourmands !
Ni ultra motivés par les friandises !

Du coup, quelle est la meilleure récompense à utiliser avec vote chien ?
Eh bien, ce sera… Celle que votre toutou préfère !

Il n’y a pas, sur le principe, de meilleure récompense (ou source de motivation) que d’autres !
Pour un canidé, ce sera sa super balle bleue.
Pour un autre, son boudin.
Une autre, telle friandise
…

Donc, également, si vous voulez utiliser les friandises comme récompenses, vous pourrez (ou devrez) en tester plusieurs.
Et vous créer une sorte de « mini classement », par valeur de friandises.
Pour savoir lesquelles utiliser, selon le contexte rencontré.
Et le besoin de motivation du loulou.

Un autre avantage des friandises est la possibilité de les utiliser, cette fois-ci, en « leurre ».
C’est à dire pour aider le canidé à réaliser le comportement visé.
C’est par exemple ce que l’on fait en mettant une friandise devant la truffe du canidé, pour le faire asseoir.
Cela peut éviter, notamment, d’exercer une contrainte sur lui (poussée sur l’arrière train).

Mais idem, grande attention en utilisant le leurre !
Cela présente aussi de grands risques ! 😉

Il faut le supprimer très rapidement dans l’apprentissage en cours (quand vous voyez que votre chien comprend le geste, le comportement à reproduire).
Et seulement bien récompenser le comportement accompli, évidemment.
Sinon ?
Eh bien sinon le leurre deviendra partie intégrante de l’apprentissage !
Et votre loulou ne s’exécutera donc, que lorsqu’il verra le leurre.

Voilà comment on en arrive au traditionnel :
« Mon chien ne m’écoute que s’il sait que j’ai des friandises avec moi. Sinon, il s’en fiche complètement ! ».

Nous voilà arrivés à la fin de ce petit article, j’espère qu’il vous aura plu !


Surtout ?
Amusez-vous avec votre chien !