Vous trouvez votre chien agressif ? Alors découvrez les principales raisons de l’agressivité canine, et ses solutions

Chien méchant

 

Vous pensez que votre chien est « méchant » ?

 

Vous le trouvez agressif dans certaines situations ?

 

Agressif avec les autres chiens ?

 

Agressif en laisse ?

 

Agressif avec la nourriture, des jouets… Ou encore des inconnus ?

 

Le cas du chien « méchant » (du moins présenté comme tel) ou plus globalement des comportements agressifs des canidés, n’est pas le sujet le plus simple à aborder en éducation, ou en rééducation canine !

 

Il est important de bien comprendre et analyser la situation (notamment ce qui déclenche l’agressivité du chien). Et surtout, savoir que faire pour changer cela.

 

Cet article vous propose de faire un point complet sur l’agressivité de nos toutous.

 

Alors, bonne lecture !

 

 

 

Un chien méchant, c’est quoi ?

 

 

Un chien méchant ou agressif… Ne l’est pas, à la base !

 

A la naissance, hormis cas vraiment exceptionnel, tout chiot est censé pouvoir devenir un toutou bien dans ses pattes, et équilibré.

Bien sûr, des troubles de développement sont toujours possibles.

Ainsi que des troubles de comportement, qui pourront apparaître plus tard.

Mais dans une immense majorité des cas, le canidé ne sera pas directement responsable de cela. 😉

 

Comme quasi toujours dans les résultats que l’on obtient en éducation canine, ce sont les conditions d’élevage, les conditions de vie, les actions, ou les mauvais conditionnements (involontaires… ou non !) des humains qui vont peu à peu transformer le paisible canis lupus familiaris en un canidé présenté comme méchant ou agressif.

 

Attention, l’idée n’est pas de blâmer les maîtres !

 

La plupart font tout ce qu’ils peuvent pour leur chien !

Mais certaines de leurs réactions, très légitimes, ont probablement, bien malgré eux, cristallisé, ou aggravé, les problèmes de comportement naissants.

Nous allons voir tout cela ensemble.

 

Et nous pouvons aussi, dès maintenant, abandonner l’idée, sans fondement, que certaines races de chiens (ou groupes) seraient agressives (Pitbull, Rottweiler, Bull-terrier, Tosa, Malinois…).

 

Bonne sélection, bonne socialisation, bonne éducation… Et bons chiens, devenus adultes ! 😉

 

 

 

Les 7 types d’agressivité chez le chien

 

 

Eh oui, avant d’aborder des solutions ou des réponses à apporter à l’agressivité des canidés, il faut préciser davantage ce qui se cache derrière leur soi-disante méchanceté.

 

Tout comportement canin a une signification (qu’on la connaisse ou pas, ça, c’est un autre débat !), une origine.

Il est en de même pour l’agressivité, que l’on peut classiquement, distinguer en 7 catégories.
Elles ne sont pas classées par importance. Simplement dans un ordre purement arbitraire !

 

 

 

Le chien agressif… Parce qu’il a peur

 

 

Vous connaissez le fameux réflexe…

Quand on a peur, on a deux possibilités… Fuir, ou attaquer !

Et bien c’est exactement la même chose pour nos amis canidés.

Certains d’entre eux vont donc choisir la fuite, quasi systématiquement (du moins, quand celle-ci est possible). Et d’autres naturellement, vont opter pour l’autre stratégie… L’attaque !

Mais le fond du problème pour ce genre de toutous restera le même… La peur.

Ainsi un chien « méchant » peut tout à fait être, en réalité (et c’est très majoritairement ce qui se passe) un toutou… Craintif. 🙂

Ou un canidé qui a réagi, dans une situation donnée, par peur.

 

Evidemment, en termes de prévention d’agressivité, et de morsures, vous aurez compris tout l’intérêt de TOUJOURS laisser une échappatoire à un chien peureux (ou qui a peur dans le moment considéré).

 

Un chien acculé contre un mur, un toutou coincé, tenu en laisse… Et qui ne pourra pas s’enfuir alors qu’il stresse, qu’il panique… Présentera alors un grand risque de morsures pour quiconque lui faisant peur, et qui continuerait à avancer !

D’autant plus qu’il aura, très probablement, « prévenu », à plusieurs reprises, par différents signaux (nous allons y venir dans la suite de cet article).

Donc ne jamais forcer un chien au contact alors qu’il n’est vraiment pas à l’aise pour cela !

 

 

 

L’agressivité liée à la protection de ressources

 

 

Si vous avez vous-même un canidé, vous avez sans doute déjà remarqué cela…

En présence de plusieurs congénères, il suffit d’un rien pour que l’agressivité des toutous devienne, tout à coup, complètement exacerbée.

Un petit rien comme une balle ou un bâton lancé, un jouet sorti, une gamelle d’eau mise à disposition, des friandises…

Bref, une potentielle « ressource » pour les canidés… A défendre, donc ! 😉

 

Cela peut aussi tout à fait correspondre aux situations dans lesquelles votre propre chien vous grogne dessus quand vous vous approchez de sa gamelle alors qu’il mange, quand vous essayez de lui reprendre quelque chose qu’il a dans la gueule…

C’est un grand classique chez nos amis poilus à 4 pattes.

 

La protection de ressources, quand elle s’exerce, au milieu de plusieurs canidés, dépend de beaucoup de facteurs.

Est-ce que les chiens se connaissent bien ?

S’entendent bien ?

Dans quel état d’excitation ou de calme se trouvent-ils à ce moment précis ?

Le caractère du chien considéré, bien sûr.

Son éducation, évidemment.

Cela peut se travailler, et s’améliorer, c’est certain. Mais ce n’est pas le plus simple à faire.

Le mieux est de vous faire aider d’un éducateur canin comportementaliste, pour progresser sereinement.

 

En attendant, adoptez une règle basique, et efficace : pas de jouets sortis en présence de plusieurs chiens (si certains d’entre eux font de la protection de ressources) !

Et attention aux gamelles d’eau, friandises… Prenez vos distances si besoin. 🙂

 

 

Chien agressif dangereux

 

 

Le chien méchant parce qu’il a mal

 

 

Certains toutous sont adorables.

Puis, d’un coup, ou en vieillissant, voilà qu’ils adoptent quelques réflexes de « chien méchant », ou d’agressivité.

Quand on les caresse par exemple (typiquement sur l’arrière train).

Quand on les aborde un peu rapidement.

Quand on leur touche les oreilles.

Quand ils sont un peu bousculés par un congénère plus jeune, ou foufou.

Ou dans beaucoup d’autres situations.

 

Cette « méchanceté » soudaine s’explique, bien sûr.

Dans ces exemples, elle s’explique par des causes physiologiques. Des douleurs notamment.

Par exemple de l’arthrose (hanches, dos, cervicales…), ou autres problèmes articulaires.

Un problème de vue (cataracte…) et votre toutou peut-être surpris, et du coup, avoir une réaction plus agressive qu’à l’accoutumé.

Un problème hormonal, concernant la thyroïde par exemple.

 

Donc face à un changement brutal, ou plus progressif, du caractère et des comportements de votre canidé, n’hésitez pas à aller chez votre vétérinaire pour faire un bilan complet de santé.

Beaucoup de douleurs peuvent désormais être atténuées de nos jours. Ce serait vraiment dommage de laisser souffrir, inutilement, votre chien.

 

Et un réflexe à garder en tête : la prudence !

Quand un chien a mal, quand il est blessé… Même le plus gentil des toutous peut avoir le réflexe de mordre.

Donc précautions, et muselière si besoin.

 

 

 

L’agressivité canine, liée à la prédation

 

 

Tout particulièrement les chiens de chasse, les chiens berger, ou les chiens primitifs (mais pas que !) ont tendance à faire ce que l’on appelle de la « prédation ».

C’est à dire qu’ils vont courir après… Tout ce qui bouge ! 😉

Cela peut être des cyclistes bien sûr, des joggers, des voitures, des trottinettes (particulièrement à la mode ces temps-ci !), des autres chiens qui courent devant eux… Ou tout simplement vos propres talons, qu’ils prendront plaisir à venir chiquer ! 😉

Bref, tout peut être prétexte à la prédation pour ces toutous.

Cela fait partie de leur patrimoine génétique.

 

Mais ce comportement se travaille aussi.

Et heureusement !

 

D’ailleurs, le comportement de prédation ne va, souvent (et fort heureusement !) pas jusqu’au bout.

Sachant qu’à la base, il est censé allé jusqu’à la capture de la « proie »… Et, au minimum, la morsure… Ou la mise à mort.

Mais attention tout de même, dans l’excitation de la course, du mouvement, nombreux sont les canidés qui pourront au minimum « pincer » la proie qui court devant eux.

(La proie pouvant être, par exemple, les fesses du jogger ! ;-))

 

Donc, une fois encore, prudence !

 

Et gros travail sur le rappel du canidé.

Rappel qui devra être parfait si vous voulez être (plus) tranquille lors des balades !

 

 

 

L’agressivité du chien pour défendre son territoire

 

 

Ah, voilà une idée largement répandue dans l’imaginaire collectif.

Les chiens auraient donc, pour la plupart du moins, une notion forte de « territoire ».

 

Eh bien… En réalité, ce n’est pas vraiment le cas ! 😉

 

Cette notion n’existe pas vraiment chez le chien, malgré les idées reçues.

 

Et, bien évidemment, quand un toutou mâle lève la patte pour marquer « son territoire », il marque en fait surtout son passage… Car il émet, grâce à son urine, tout un tas de signaux de communication, destinés à ses congénères !

Donc pour la maison, c’est pareil.

Pas vraiment cette notion de territoire. Davantage, en fait, de la protection de ressources.

Ou également, de la prédation, de l’excitation, de la frustration (personnes ou chiens passant devant le portail)… Ou de la peur.

 

En revanche, un chien peut tout à faire avoir été dressé à la garde.

Et même volontairement peu socialisé, pour se montrer hostile à tout humain pointant le bout de son nez à proximité de l’espace à protéger. Dans ce cas-là, alors, oui, prudence.

 

 

 

L’irritation… Source d’agressivité canine

 

 

Ah, quand on dit que le chien ressemble à son maître… ! 😉

Vous connaissez des gens (ou peut-être même vous ?), qui « encaissent » des petites piques, des petits commentaires… Qui encaissent, qui emmagasinent …

Puis, qui, d’un seul coup, « explosent » parce qu’ils n’en peuvent plus ??!!

 

Eh bien c’est exactement la même chose pour certains de nos canidés !

 

Ils se laissent embêter gentiment, émettent quelques signaux d’apaisement (nous allons en parler). Qui ne sont pas compris, ni pris en compte… Les canidés continuent à alors encaisser, encore, et encore… Jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus, et finissent par littéralement exploser !

Tout comme le ferait un humain !

Le toutou n’est pas méchant en soi, ni agressif… Il a juste été poussé à bout.

Pour parler (ou écrire plutôt) un peu vulgairement, « il a pété une durite ». 😉 Ou un « boulard »… 😉

 

Et cela est notamment le cas avec les enfants

Qui, par définition, ne réalisent pas forcément ce qu’ils font. Et peuvent se montrer bien « harceleurs » avec leur copain canidé (involontairement bien sûr).

Surtout, ils ne savent pas capter ni décrire tous les signaux que leur a envoyé le toutou.

Et s’il encaisse beaucoup de frustrations, de gestes inconfortables pour lui, et qu’il ne peut pas fuir… Il n’aura pas d’autres choix que de finir par « exploser » à un moment.

 

Donc une règle fondamentale pour une belle cohabitation chien/enfant : ne jamais les laisser seuls dans une pièce fermée.

Le chien, à tout moment, doit pouvoir partir si l’interaction n’est plus supportable pour lui.

 

 

Chien agressif protection de ressources

 

 

 

Le chien méchant pour défendre ses petits

 

 

Evidemment, comme dans quasi toute espèce (y compris humaine !), il y a de grandes chances pour que la maman canidé se montre agressive s’il y a besoin de défendre ses petits.

Agressivité saine, compréhensible, instinctive et naturelle.

Attention, une fois encore, aux enfants !

 

 

 

Pour aller plus loin dans l’agressivité canine

 

 

Au-delà des formes classiques d’expression de l’agressivité canine, que nous venons de voir, les origines mêmes de cette agressivité du chien varient.

 

Voici les principales :

 

 

 

Un trouble du développement chez le chiot

 

 

Selon les conditions de sélection, d’élevage… La vie du chiot peut être bien différente d’un long fleuve tranquille.
Et si les premières semaines de sa vie ne se passent pas comme elles auraient dû, alors le pauvre toutou peut être amené à développer divers troubles du comportement (syndrome de privation sensorielle par exemple).

Du coup, ceux-ci peuvent entraîner divers problèmes, y compris des peurs. Qui pourront être, à leur tour, source d’agressivité chez le canidé.

 

Si vous prévoyez d’adopter un chien dans un élevage, prenez votre temps.

Renseignez-vous bien.

Allez le visiter.

Observez bien les chiens, leurs conditions de vie.

Demandez à voir au minimum la mère des futurs chiots (idéalement le père aussi, s’il fait partie de l’élevage). Questionnez l’éleveur.

Bref, ne cédez pas à un coup de coeur seulement. Un peu de « raison » est importante pour conforter un bon choix. 🙂

 

 

 

Un défaut de socialisation

 

 

Ah, nous voilà arrivés à un sujet hautement important !

Capital même dans la vie d’un jeune canis lupus familiaris… Et de sa famille humaine.

Si vous loupez cette étape, vous partez pour quelques années de galère. Du moins, des années moins faciles.

Si vous réussissez cette étape, les années à venir se présentent mieux… 😉

Mais il faudra tout de même, évidemment, bien éduquer votre toutou !

 

La socialisation est une étape de développement capitale dans la vie de votre chien.

 

Grosso modo, à partir de la 3ème semaine, jusqu’à la fin du 3ème (ou 4ème) mois.

Durant ce laps de temps, pas bien long finalement, il est absolument essentiel de faire découvrir à votre chiot un maximum de choses. Pour qu’il devienne un futur canidé bien dans sa tête et bien dans ses pattes.

Des personnes diverses (jeunes, âgées, grandes, petites, à la voix grave, à la voix aigüe, calme, plus agitées…), des lieux et des objets variés (villes, campagnes, forêts, marché en pleine ville, foules, voitures, vélos, joggers, trottinettes…), des congénères (idem : des chiots, des adultes – équilibrés – , des chiens plus âgés…)…

 

Cette période lui permettra « d’enregistrer », un peu comme dans un disque dur, tout un tas d’informations.

Et plus votre toutou aura découvert de choses variées – et positives !!! – et plus il saura s’adapter, aura confiance. Et sera un adulte équilibré.

Arrangez-vous aussi pour qu’il puisse à tout prix côtoyer d’autres chiots, et des chiens adultes (cools, équilibrés, et bien « codés »).

Pourquoi pas lui faire faire 1 ou 2 séances de maternelle des chiots, dans un club canin ?

Ou auprès d’un éducateur canin comportementaliste ?

 

Un maître mot pour cette période : doucement.

 

C’est à dire qu’il faudra faire découvrir beaucoup de stimuli à votre canidé. Mais toujours en respectant son rythme. Ne pas aller trop vite. Ne pas le saturer d’informations.

Respecter ses éventuels doutes ou craintes passagers. Ne pas forcer.

Une alternance de peurs et de périodes de confiance se passe généralement durant la socialisation.

 

 

 

Un traumatisme

 

 

Il est aussi tout à fait possible qu’un chien dit méchant ait été, en fait, traumatisé.

Sans parler de violences ou de brutalités commises par des humains, de multiples évènements, semblant anodins, peuvent en réalité se montrer fort stressants pour le chien, ou le chiot.

Ainsi, il a pu apprendre à se méfier de telle ou telle situation, telle ou telle personne… Tel ou tel son…
Et lorsque ce stimulus réapparaitra, il sera source de stress pour le toutou. Et donc, potentiellement, d’agressivité (pour éloigner le danger par exemple).

 

 

 

Un tempérament craintif

 

Enfin, bien sûr, il faut tenir compte du caractère intrinsèque de chaque toutou.

Au sein d’une même portée, il est tout à fait possible que certains chiots soient plus sensibles, plus craintifs que leurs frères et sœurs. Du coup, ils pourront se montrer plus réservés, plus méfiants vis à vis de certaines situations, certains stimuli.
Et donc, potentiellement, plus facilement entrer dans la catégorie des chiens « méchants » ou « agressifs ».

Pour un peu que la socialisation ne soit pas bien conduite… 😉

 

Cela peut arriver par exemple, malgré toute la bonne volonté des maîtres. Ayant, justement, un chiot plus craintif que la « norme », ils peuvent avoir tendance à quasi trop le socialiser !

Quitte à lui montrer le plus possible, mais en tenant moins compte de ses réactions, de ses capacités à découvrir tel ou tel environnement, de manière positive et efficace.

Si la socialisation consiste à faire découvrir, chaque jour, au chiot, de nouvelles situations qui sont vécues comme stressantes pour le canidé… Alors, évidemment, comme vous l’aurez compris, la socialisation sera une pure catastrophe !

 

 

Chien Agressif

 

 

Chien méchant : que faire ?

 

 

La sécurité avant tout

 

 

Quand son toutou est potentiellement dangereux, et présente des signes d’agressivité (envers les congénères, les humains, les visiteurs…), le premier des réflexes à avoir est de penser sécurité.

C’est indispensable !

Et vous devrez toujours avoir ce réflexe en tête.

Sinon, votre canidé et vous-même partez droit dans les potentiels problèmes.

Risques de morsures (possiblement graves, ou très graves).

Bilan et évaluation comportementale chez le vétérinaire, protocole « chien mordeur »… Pouvant aller jusqu’à l’euthanasie du toutou.

Donc prudence et sécurité, pour éviter d’en arriver là.

 

Cette sécurité que vous devez à tout prix mettre en oeuvre peut passer par différentes actions :

 

 

     > Le port de la muselière

 

Bien souvent indispensable, elle va permettre de réduire à quasi zéro les risques liés à votre chien.

Mais n’empêchera pas les blessures que, lui, pourrait avoir lors d’une bagarre avec des congénères, bien sûr.

La muselière permet aussi, bien souvent, aux maîtres de respirer et de se détendre.

Et d’ailleurs, ce stress en moins est un élément fort pour pouvoir « rééduquer » le chien.

Car, bien évidemment, plus les maîtres sont stressés dans certaines situations, ou face à certains stimuli ou déclencheurs, et plus le stress (et donc potentiellement l’agressivité) du toutou augmente également !

 

Le port de la muselière doit obligatoirement être associé à quelque chose de positif pour le canidé. Sinon, il s’agira d’une contrainte supplémentaire.

Ou d’un stress en plus.

Et le chien n’aura pas franchement besoin de cela !

 

Il faudra donc l’habituer très progressivement. Et réaliser ce nouvel apprentissage sur plusieurs jours.

Une fois votre chien habitué, la muselière pourra vous être utile notamment chez le vétérinaire, pour éviter tout risque et le ou la laisser travailler tranquillement.

Face à certains déclencheurs (chiens, humains…), tout en rendant plus facile le travail de rééducation à faire.

Enfin, la muselière est obligatoire pour les chiens de 1ère et 2ème catégorie :

1ère catégorie : « chiens d’attaque » : chiens de type American Staffordshire terrier  (ou « pit-bulls »), chiens de type Mastiff (boerbulls), chiens de type Tosa.

 

2ème catégorie : « chiens de garde et de défense » : chiens de race American Staffordshire terrier, chiens de race Rottweiller et chiens de type Rottweiller, chiens de race Tosa

 

 

 

     > La prise de distance

 

 

En complément, ou remplacement du port de la muselière, une précaution toute simple, et 100% efficace est tout simplement la mise sous distance de votre chien.

 

Par exemple, s’il est agressif, ou du moins pas très accueillant avec les visiteurs, alors, il vous faudra le mettre dans une pièce séparée fermée, ou dans le jardin, ou dans sa cage… Quand vous aurez du monde chez vous.

Peut-être pas éternellement, mais au minimum le temps de travailler cet élément.

 

Idéalement, en vous faisant accompagner d’un éducateur canin comportementaliste.

 

Et il vous faudra procéder de même (prise de distance) tant que votre chien montrera des comportements agressifs avec certains stimuli (enfants, congénères, trottinettes…).

Idem, la prise de distance ne devrait pas être la seule et unique solution, à conserver à vie.

Mais elle sera nécessaire pour le travail de rééducation à faire.

 

 

 

Anticiper

 

 

En complètement de la prise de distance, il faudra obligatoirement, pour travailler l’agressivité de votre toutou concernant divers éléments, être très attentif(ve) à votre environnement, quand vous le baladerez. De manière à pouvoir anticiper.

 

Anticiper les sources de déclenchement pour lui : congénères, humains, cyclistes…

Et, soit prise de distance (afin d’éviter que votre loulou ne s’excite), soit focalisation de son attention sur vous, sur un jouet, sur des friandises…

Idéalement, réaliser un vrai travail de désensibilisation, très progressif : proposer à votre canidé quelque chose d’attirant pour lui (comme évoqué juste au-dessus), tandis que vous vous approchez de plus en plus (mais au fil des jours et des progrès de votre toutou), des déclencheurs.

 

Si votre chien se re-déclenche, c’est que vous êtes allé(e) trop vite, ou trop près, ou que la focalisation sur autre chose que le déclencheur n’a pas été suffisante.

Du coup, il faudra reprendre un peu de distance pour le prochain essai.

 

C’est un vrai travail à faire.

Pas forcément simple.

Et très progressif.

 

 

 

Une belle obéissance

 

 

Si vous voulez être plus serein(e) lors des balades de votre chien, un point essentiel est alors de bien travailler l’obéissance.

Parce que vous ne pourrez pas tout anticiper (même s’il faudra garder ce réflexe en tête, tranquillement, et le réaliser).

Parce qu’il y aura forcément des « imprévus » alors que vous aviez pourtant bien anticipé.

Parce que vous vous relâcherez par moment, et c’est complètement légitime. Et indispensable.

Bien sûr, peut être que votre chien aura une longe, une muselière.

Et cela n’empêche pas…

De beaucoup travailler l’obéissance.

Parce qu’un chien qui présente des comportements agressifs, qui peut sembler « méchant » aux autres personnes, qui porte une muselière, qui peut naturellement faire peur (Dobermann, Dogue…)… Sera forcément mieux perçu s’il obéit parfaitement !

Et vous, vous serez donc beaucoup moins (potentiellement) embête(e).

 

Quels sont les ordres à travailler en priorité ?

 

Le rappel : indispensable !

Car si votre chien s’enfuit et déclenche une bagarre avec un congénère, ou aboie après des enfants, des joggers… Ce n’est pas bon pour vous.

Un très bon rappel peut vous sortir de beaucoup de situations délicates ! Donc absolument à travailler !

 

Le pas bouger : cela peut vous permettre de maintenir votre canidé sous contrôle, pendant qu’un potentiel ancien stimulus déclencheur ne passe à proximité.

 

La marche en laisse : se balader avec une laisse détendue est beaucoup plus agréable pour vous, pour votre chien… Et limite énormément l’agressivité !

C’est en effet, quasi systématiquement, la tension de la laisse qui peut déclencher les comportements agressifs, ou les attaques, des toutous.

Donc un conseil : laisse obligatoirement à détendre si vous croisez d’autres chiens.

Ou encore mieux : pas de contacts en laisse !

 

Le focus sur vous : détourner l’attention d’un congénère, d’un enfant, d’un jogger… Et se focaliser sur votre regard est un excellent moyen d’éviter un pic d’agressivité chez votre toutou.

Donc, à travailler aussi ! 🙂

 

De même, au-delà de l’obéissance pure, il sera indispensable de travailler l’excitation, la gestion de la frustration chez un chien dit méchant. Et qui présente des réactions agressives.
Cela viendra épauler tout le reste de votre travail. Et fixera des repères utiles pour votre chien.

Valoriser, récompenser (principe du renforcement positif) tous les éléments de calme (et de non déclenchement de réactions agressives).

Et stopper toute montée en excitation trop forte. Ou en profiter pour travailler l’obéissance. Et le retour très rapide au calme.

 

 

Chien Agressif avec les autres chiens

 

 

Savoir reconnaître les signaux de communication de son chien

 

 

Que ce soit avec un congénère ou avec les humains, les toutous utilisent de multiples signaux de communication.

Ils permettent d’indiquer à leur « interlocuteur » comment ils se sentent, et quelles sont leurs attentions.

Aussi, il est important de les connaître, et reconnaître, afin d’y répondre au mieux.

Et ne pas venir ajouter du stress, de la tension, à une situation déjà explosive. Eviter également, un accident, type morsure, agression…

 

Vous avez peut-être déjà entendu parlé des signaux d’apaisement ?

 

Il s’agit de signes que va utiliser le toutou pour signifier qu’il n’est pas très bien. Mais a de bonnes intentions (pour s’apaiser lui-même, et la situation, l’interlocuteur).

Parmi ces signaux les plus fréquents :

 

  • l’approche en courbe (plutôt qu’en ligne droite)
  • détourner la tête, le regard
  • bailler
  • se secouer
  • se lécher la truffe
  • avancer lentement

 

Une situation typique, à garder en exemple :

un toutou pas très câlin, qui se laisse caresser par des enfants, et qui baille, se lèche la truffe, tourne la tête.. Pendant toutes les caresses.

Attention, il n’y a peut-être pas forcément risque de morsures.

Mais le chien n’est pas bien.

Donc autant lui redonner un peu de confort, en rappelant les enfants. Pour être sûr que tout se passe bien, pour tous.

 

 

 

Prévenir les situations de tension à la maison

 

 

Beaucoup de prévention peut être réalisée à la maison, afin d’éviter de nombreuses situations potentielles inconfortables pour le chien. Mais surtout sources de tensions, conflits… Ou de morsures.

Notamment tout ce qui concerne la protection de ressources, que nous avons abordée plus tôt dans cet article.

Celle-ci se traduit régulièrement par quelques objets ou ressources assez classiques.
Notamment :

la gamelle, les objets donnés pour mâchouiller (os, Kong…), les jouets, les objets chapardés, l’accès à certains lieux (chambres, lit, canapé…), le panier du chien…

 

Alors, bien sûr, en pleine protection de ressources de la part d’un canidé (qui se met donc à grogner, montrer les dents, gronder…), beaucoup pourraient être tentés de partir directement au conflit. Et d’avoir un gros pic de testostérone en voulant montrer à tout prix « qui c’est le patron ici ».

Et donc, grosse remontrance au canidé, et peut être même jusqu’à des petites tapes, ou secousses par le cou… Histoire de définitivement assoir son statut de « dominant ».

En tout cas, c’est ce qui est préconisé dans l’approche traditionnelle.

 

Ce n’est qu’une vision des choses.

 

Il y a aussi une autre perception possible.

 

Elle nécessite de rester davantage maître de ses propres émotions (ce qui n’est pas franchement facile dans une telle situation !).

Et de considérer que ce grognement, cette menace qu’émet le canidé n’a strictement aucun rapport avec un pseudo statut hiérarchique. Et qu’il ne va pas se transformer instantanément en un véritable petit monstre voulant régner en maître sur la maison si vous ne sévissez pas immédiatement.

Donc, plutôt ne pas réagir à chaud.

En tout cas, ne pas s’énerver, ne pas crier, ne pas vouloir tout de suite montrer qui est le « boss ».
Mais laisser la pression et la tension du moment redescendre.

Et surtout, garder ce moment en tête, afin qu’il ne se reproduise pas.

Voilà le véritable objectif, bien évidemment !

Mais en évitant d’entrer directement en conflit avec son chien (c’est là que de véritables morsures, assez sévères peuvent survenir).

 

Quelques pistes pour ce travail spécifique :

Toujours associer sa présence à quelque chose de positif pour le canidé, alors qu’il profite de la ressource.

Par exemple, quand il mange, soit vous le laissez complètement tranquille, soit vous vous approchez tranquillement de la gamelle, pour y ajouter quelque chose de très bon dedans.

Attention… Approchez très progressivement, et en gardant vos distances, si le toutou fait déjà de la protection de ressources sur sa gamelle.

On suggère aussi régulièrement de faire un troc, plutôt que de retirer de force tout objet trouvé, jeu…

Tout en apprenant la commande « tu laisses », qui est fort utile !

 

Il est important aussi que respecter certaines zones de tranquillité et de sécurité pour le canidé.

Notamment son panier.

Par exemple, pour un chien sensible, ou craintif, il doit savoir que lorsqu’il est dans ce lieu, personne ne vient le déranger.

S’il n’est pas à l’aise quand il y a des invités par exemple, ou des enfants, il peut alors trouver un coin dans lequel il ne sera pas dérangé.

Surtout, précisez bien à vos invités de ne pas aller voir le chien. Là, il y aurait de réels risques de morsures.

 

 

 

Examen vétérinaire

 

 

Bien sûr, si vous constatez un changement flagrant de comportement chez votre chien, rapide ou plus lent, pensez surtout à faire un bilan chez votre docteur vétérinaire.

Afin de vous assurer que tout va bien.

Beaucoup d’éléments purement physiologiques, bénins ou plus graves, peuvent expliquer des variations de comportement, et la survenue d’une agressivité.

Problème de thyroïde, douleurs articulaires, douleurs aux oreilles, dents, problèmes de vue, problème (cancer) au cerveau…

 

 

 

Chien méchant, chien agressif : conclusion

 

 

Comme vous l’aurez compris (du moins, je l’espère !) au travers de cet article, énormément de facteurs peuvent venir expliquer l’agressivité d’un chien.

Qui ne nait pas méchant, ni agressif.

 

Bien souvent, les comportements auront été cristallisés, exacerbés via des mauvais renforcements, totalement involontaires de la part des maîtres. Qui restent bien souvent très démunis face à des réactions agressives de leur toutou.

Et cela est tout à fait légitime.

D’autant qu’il y a de réels risques de morsure. Donc la prudence doit s’imposer.

 

Il vous faudra aussi probablement vous faire accompagner, par un comportementaliste qui saura vous guider correctement.

Ou par un programme en ligne efficace et bien construit.

 

Et surtout, restez confiant(e), l’éducation, ou plutôt la rééducation canine, peut faire de petits miracles… 🙂

 

 

 

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